LA LEGENDE DU FOOTBALL IVOIRIEN RACONTEE PAR NASSER EL FADEL
- La Voix De L'Afrique
- Nov 18, 2015
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Hommage à "cette race" de numéro 10 Ivoiriens ...DISPARUE
......Si je vous dis, qu’avant, il y avait des numéros dix, même pas internationaux, plus forts que nos jeunes « amis » d’aujourd’hui, vous aurez du mal à me croire. Il existait une race de joueurs de caractère, à forte personnalité, qui avait l’ego nécessaire à la prise de risque et à la transcendance technique. Ils couraient moins avec le ballon que nos Kalou, Gervinho, et autres , mais ils le faisaient vivre, le déposaient sur des plateaux de but, souvent après un contrôle féérique, ou un simple coup de patte. Ils avaient moins la tête dans le guidon, les descendants de Konan Yobouet, Jo Bléziri, Yovan Dominique, Clément Lorougnon, Vincent Kouadio…Le buste plus haut, la vision périphérique, leurs permettaient de mieux « penser » l’action, de terminer les matchs moins exténués physiquement. Des numéros 10, on en a eus dans tous les registres. On a eu le calibre frappeur –canonnier à la Kobinan Kouman, ou à la Kassy Kouadio. On a eu le style plus « balle collée au pied », comme les Théodore Téhua, Aléré Bouazo Valentin, Nahounou Paulin, Ben Bawa Gaston, jusqu’à l’explosion d’un Didier Otokoré, d’un Tia Koffi Léonard, d un Dago Charles ...Jusqu'à arriver à l un des plus complets qui possédait toutes les "armes" : Joel Tiehi , le numéro 10, buteur hors paire , sachant partir de loin , véritable avaleur d'espace , à la robustesse et la vélocité dévastatrice . DJAKIS comme on l appelle affectueusement était un 7, un 9 , un 10 selon la séquence d attaque .... Amani Yao, Sékou Bamba, Maguy Serges, avec leur science de la passe, leur vision trilogique « espace-ballon-partenaires », leur activité inlassable sont aussi à classer parmi les légendes. Je n’oublie jamais « le prestidigitateur » inégalable, Beugré Inago, qui faisait vriller le ballon dans tous les sens, qui nous épatait par sa créativité déstabilisatrice, qui nous attirait au stade. Que ce soit au Stella ou en équipe nationale, ses attaquants se régalaient. Pour Niamkey Roger, Affly Dassé, Kouamé Noël, Bawa Paul, Lébry Manahoua, Gasso Mangbi, Kéï Julien, jouer avec « Gerson » dans le dos, c’était un festin! Les virtuoses Koffi N’dri et Koffi Koffi Maestro, eux,n’ont certes pas connu les délices de la sélection mais qu’est-ce qu’ils auraient fait comme bien aujourd’hui, en donnant un peu plus d’imagination au jeu Ivoirien.Et que dire de cette richesse de gauchers orfèvres qui s’exprimaient aussi bien à l’aile qu’au centre, comme Kassy Kouadio, Krou Tanoh, Assémian Aka, Madou Zahui Laurent. Il en était de même à droite avec Alphonse Yoro, Dubai Léopold, Babou Eric, Vakaba Diaby, Joel Tiehi …
Nasser EL FADEL

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